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Belgique - Une balade en Flandres - Février 2019

Etape 79 - Passendale - Au cimetière militaire anglais de Tyne Cot

Mercredi 5 février 2019. Après cette courte halte au cimetière canadien de Zillebeke**, je reprends le route d'Ypres... et m'arrête quelques kilomètres plus loin, entre Zonnebeke et Pasendale, au cimetière britannique de Tyne Cot***.

Tyne Cot est tout simplement le plus grand cimetière militaire du Commonwealth du monde, qui rappelle aux Anglais et autres Britanniques l'enfer que fut la bataille de Passendale, le point du front le plus redouté par les Tommies lors de la Première Guerre mondiale.

C'est par l'appel de tous les Tommies enterrés ici, dans ce vaste cimetière en forme de demi-lune que l'on accède au mémorial. Une expérience éprouvante à écouter l'appel de tous ces noms, de très jeunes hommes pour la plupart, rappelant leur grade et leur âge... Un monologue sans fin qui finit par vous glacer le sang.

Entre les allées du cimetière, je croiserais quelques Anglais venus ici pour se recueillir sur la tombe de leurs glorieux ancêtres morts dans cette immense boucherie que fut la bataille de la Somme au cours de laquelle plus d'un millions de soldats de tous pays trouvèrent la mort.

Dans cette vaste pleine, à deux pas de la colline de Passendale, lutte d'un combat acharné entre Britanniques et Allemands, sont alignés plus de 12.000 tombes, souvent anonymes, et sur les murs du mémorial sont gravés les noms de plus de 35.000 disparus.

Symboliquement, les stèles du Commonwealth encerclent deux blockhaus allemands, et le monument central, surmonté d'une croix incrusté d'un glaive retourné en signe de victoire, en recouvre un autre.

Dans le centre d'interprétation, les vastes baies vitrées permettent de laisser courir son imagination sur ce que furent les combats, avec une vue sur l'église de Passendale et, de l'autre côté, sur Ypres.

Car la bataille de Passendale fut une des plus tragiques bataille que connut l'humanité. En 1917, face à l'immobilisme du front de la Somme, l'état major britannique décide de passer à l'offensive en tentant une percée de la ligne des crêtes (le fameux saillant d'Ypres), offensive qui dura cent jours et fit plus de 500.000 morts... Le tout pour un gain total de 8 km sur les forces allemandes.

A quelques kilomètres de là, une autre tragédie eut lieu, la fameuse bataille de Messines, quand le 7 juin 1917, les Britanniques déclenchèrent une vaste offensive, destinée à déloger l'ennemi d'une colline dominant leurs positions au sud du saillant d'Ypres...

Cette vaste offensive fut précédée par l'explosion apocalyptique de 19 mines placées au bout de tunnels creusés par des mineurs canadiens et et australiens, et bourrés par plus de 450 tonnes d'explosifs...

La déflagration fut entendue jusqu'à Londres et Dublin, de l'autre côté de la Manche et les Allemands y perdirent plus de 10.000 combattants, mais malgré le gain de terrain, l'offensive déboucha dans les semaines suivantes, sur le désastre de Passendale...

Au final, cinq grandes batailles se sont déroulées autour d'Ypres, occasionnant la mort de près d'un million d'hommes. C'est sur ce front que furent expérimentées pour la première fois les dernières techniques mises au point par l'arsenal de guerre industriel, sans compter le gaz chlorique en 1915 et le gaz moutarde deux ans plus tard. Perfectionné par les Français, ce fameux gaz prit même le nom de la ville d'Ypres, renommé ainsi gaz ypérite en hommage à la ville rasée par l'armée allemande.

Enfin, et pour la petite histoire, c'est sur le front du saillant d'Ypres, près de Saint-Yvon, que soldats français, britanniques et allemands cessèrent les hostilités, le 25 décembre 1914. Des soldats allemands sortirent de leurs tranchées à découvert et vinrent offrir des cadeaux aux Britanniques...

Le lendemain, ils organisèrent même un match de football ponctué par un récital donné par un ténor et applaudi par les Français. Par la suite, les états-majors, alarmés par ces attitudes pacifistes, ordonnèrent un bombardement, puis déplacèrent les unités "contaminées" par la fraternisation...

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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